Le raket émotionnel.

L’article publié le 14 janvier 2022, faisait référence au phénomène du raket émotionnel et présentait pour l’illustrer les trois parties de notre cerveau qui sont concernées. Si vous souhaitez des informations à ce sujet, n'hésitez pas de cliquer sur le lien ci-après : La prise d'otage émotionnelle (christian-debast-coaching.be) 

Les niveaux de vie, d'intensité de nos émotions.

Cet article reprend les mêmes parties du cerveau pour développer les différents niveaux de vie et d’intensité de l’émotion.

Ils sont au nombre de trois niveaux.

Le niveau 1 :

Le niveau 1, c’est celui de l’émotion pure qui génère généralement des réactions incontrôlées. Il convient donc d’éviter ce niveau d’intensité, c’est comme si vous essayez de travailler de la pâte à modeler chaude.   

Le niveau 2 :

Le niveau 2, c’est ce que l’on appelle « la mémoire vive » où l’on y retrouve une intensité plutôt tiède. C’est le niveau idéal pour appréhender ses émotions. A ce niveau 2, certains psychologues, dont Antonio Damasio, indiquent que nous avons un délai bien précis pour gérer notre émotion (21 jours, 66 jours). Peu importe le délai, soyons simplement conscient qu’exprimer ses émotions au niveau 1 est vivement déconseillé et qu’il convient de le faire au niveau 2. 

Le niveau 3 :

Dépasser ce niveau 2, nous passons à celui du niveau 3 avec une intensité froide et le stockage sous la forme de marqueurs somatiques négatifs.

Les marqueurs somatiques.

Afin de mieux comprendre ce que sont les marqueurs somatiques, prenons un exemple :

Arthur est invité par Marion à prendre le goûter chez elle après la classe. Il n’en revient pas. Lorsqu’il quitte l’école avec sa copine de classe, il se tient droit et ne peut s’empêcher de regarder ses amis, qui sont verts de jalousie. Dans la chambre de Marion, il ose l’inimaginable : l’embrasser et il est tout étonné qu’elle ne refuse pas son baiser.

À ce moment, la maman de Marion entre dans la maison et leur annonce qu’il y a de la tarte à la framboise. Celle-ci est délicieuse et Arthur en gardera un souvenir mémorable.

Blandine a, elle, moins de chance, elle doit accompagner ses parents chez tante Aglaé. Elle déteste ces visites au cours desquelles elle s’ennuie. C’est la tantine de son papa et elle n’est plus toute jeune. Elle soupire, mais se dit qu’elle profitera tout de même du délicieux dessert qu’elle aura préparé.

Sur place elle découvre qu’au lieu de la traditionnelle préparation au riz, qu’elle adore, une tarte avec un treillis de pâte laissant deviner une purée brunâtre. C’est une tarte à la rhubarbe, Blandine est dépitée, mais ne dit rien. En mangeant sa part, elle se rend compte que la tarte est pleine de poils du chat de la tante, ce qui lui donne envie de vomir.

À l’issue de ces deux expériences, un lien va se créer entre la tarte à la framboise, situation positive et la tarte à la rhubarbe, situation négative.

Vingt ans plus tard, si un restaurateur propose de choisir entre une tarte à la framboise et une tarte à la rhubarbe, il y aura à l’énoncé de ceux-ci une expression différente sur le visage d’Arthur et sur celui de Blandine, en lien avec ce qu’ils ont connu dans leur enfance.

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